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Les régions des hauts plateaux de l'Est sont appelées parfois Rupshu, parfois Changthang.
Le Changthang est un immense plateau situé au nord-ouest du Tibet, et qui s'étend des monts Kunlun jusqu'à l'Indus. Le Pangong Tso est donc à l'extrême ouest de ce plateau, et la partie indienne en est une bande minuscule.
Le Rupshu est aussi un plateau immense à l'ouest du Tibet. Il se termine au Ladakh avec les régions appelées  : Samad Rokchen, Korzok, Kharnak,... C'est le domaine des grands yaks et des petites chèvres Pashmina dont le duvet sert à faire les châles "en cachemire".
le Pongong Tso
Le Pangong Tso ci-dessus (4298m., tso = lac) est un immense lac d'une très belle couleur bleue. Il occupe une fissure étroite de 2 à 10 km de large et de plus de 100 km de long. La plus grande partie du lac se trouve au Tibet, et seulement 45 km environ du côté indien. Le permis autorise une avancée jusqu'aux hameaux de Spangmik (moins de 10 familles), Man et Merak.
Au delà, la piste conduit jusqu'à Chushul, à 69 km. Cet endroit abrite environ 150 familles et a été le théâtre d'âpres combats pour sa conquête entre l'armée indienne et l'armée chinoise en octobre 1962. La place de Chushul contrôle l'accès à la vallée de Nubra et de Shyok. Le cessez-le-feu signé le 15 novembre 1962 mit fin officiellement à ces combats.
( voir la page web : http://www.bharat-rakshak.com/MONITOR/ISSUE3-3/lns.html   ou bien cliquer ici :récit des combats
le passage du Chang La 5450m Tôt le matin, au départ de Leh, le taxi 4x4 remonte la rive droite de l'Indus et traverse Choglamsar, un long village de réfugiés tibétains qui grandit et s'allonge d'année en année, puis passe au pied des monastères de Shey et de Tiksey, superbement éclairé par le soleil levant. A Karu, on remonte à gauche la large plaine fertile de Chemrey et Sakti avant d'entamer la très longue et interminable montée du Chang La. Au col, à 5360m d'altitude, plus haut que le Khardong La (5359 m), les militaires offrent le thé devant la stèle et le chörten recouvert de drapeaux à prières.

Ensuite, c'est une longue descente en pente douce jusqu'au bas du col, au check post de Durbuk et l'arrivée à Tangtsé, altitude 4000m, petit village sans caractère de quelques maisons alignées le long de la route : un camping, un restaurant, un hôtel, un embryon de rue, un autre restaurant, puis c'est la sortie du village, deux écoles, des bâtiments militaires au loin à droite et à gauche, un pont sur la rivière puis la route vers le lac.

On passe sans les voir devant de gros blocs dispersés couverts de gravures, certaines très anciennes.
le Pongong Tso
La route du lac s'engage dans une vallée quasiment plate de 30 km qui amène de Tangtsé, 4000 m, au Pongong tso, 4300m. La rivière qui serpente au milieu attire toute une faune particulière aux hauts plateaux : grues à tête noire, oies, marmottes, lapins (ou lièvres ?), et d'énormes yaks.
Enfin, c'est l'arrivée au bord du lac d'un bleu intense et limpide. Les 3 petites barques pour promener les touristes et la cabane où l'on vend du thé gâchent un peu l'impression de fin de route et de bout du monde.
Heureusement, les 7 km jusqu'à Spangmik, permettent de s'avancer vers le milieu du lac et de s'immerger dans ce paysage minéral. Dans cette contemplation de l'immensité, la notion du temps qui passe n'existe plus. On ne se lasse pas de regarder, et d'admirer.
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A la sortie de Tangtsé, immédiatement après le croisement des routes de Chushukul et de Pangong Tso, quelques gros blocs gravés méritent une halte, d'autant plus que l'endroit sera bientôt inaccessible à cause des maisons individuelles, des deux écoles et du bâtiment administratif qui envahissent le site.
Les quelques études de ces blocs révèlent des inscriptions kushans, sogdiennes, arabes, sharada et tibétaines, mais, pour le profane, ce sont les tamgas, ces étranges dessins ésotériques, qui attirent le regard et excitent la curiosité.

Depuis l'antiquité, les tamgas sont utilisés par les nomades dans les régions de steppes et dans les Pamirs pour marquer leur bétail au fer rouge. Les tamgas devinrent plus tard des symboles de clan utilisés par les Huns, puis ensuite par les communautés sédentaires. Ils servent alors à identifier une propriété comme appartenant à un individu, une famille, un clan ou un groupe ethnique.
(extrait traduit d'un rapport de Rohit Vohra, dans Indica et Tibetica 34.)
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