Au sujet de la nourriture, il faut séparer Leh du reste du Ladakh :

Pendant la saison touristique, à Leh, il n'y a aucune difficulté à manger normalement. La rue principale et les rues environnantes foisonnent de restaurants tibétains ou indiens qu'il faut tester car la qualité varie d'une année à l'autre.
Les jardins sont de plus en plus souvent transformés en bons restaurants (garden-restaurant) avec l'avantage de manger dehors à l'ombre des saules, pommiers et abricotiers.
Depuis 2004, plusieurs pizzerias occupent les toits plats des immeubles de la seconde partie du main bazar près de la State Bank of India.
En dehors de Leh, la situation est très différente :

Le long de la route, de petits routiers proposent le "tahli" indien : riz, lentilles et légumes épicés, ou bien les "momos" : gros raviolis des jours de fête des Tibétains (en général très bons si un cuisinier indien ou népalais "new wave" ne les a pas rempli de piment !).

En dehors de la route, c'est à dire dans les hameaux de montagne, on peut manger la "toukpa", soupe à base de farine d'orge avec un ou plusieurs légumes selon l'altitude, ou bien le skyou, ou le tchoutaki. Malheureusement, le riz blanc importé des plaines indiennes où l'on force la production à grand renfort d'engrais chimiques remplace de plus en plus l'orge de qualité biologique produite sur place.

Il ne faut pas espérer faire un repas à midi, tout le monde est trop occupé dans les champs. Au bord d'un champ, on peut toujours avoir une tasse de thé salé dans laquelle on verse beaucoup de farine d'orge pour en faire un en-cas nourrissant.
Contrairement à ce qu'on pourrait s'imaginer, on tient très longtemps à ce régime sans ressentir la faim.

Depuis quelques années, on trouve de plus en plus de riz au Ladakh, bien qu'il n'y ait aucune rizière dans le pays. On mange de plus en plus de riz dans les familles. Le riz est devenu la marque d'une élévation sociale. Manger de l'orge, c'est ne pas avoir 10 roupies pour acheter un kilo de riz !
Sur le plan gustatif, ils perdent beaucoup, et sur le plan nutritionnel beaucoup plus, car ce riz blanc a poussé dans la plaine indienne à grands renforts d'engrais chimiques et autres insecticides et pesticides.