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Des dizaines de milliers de petites chèvres pashmina parcourent les hauts plateaux du Rupshu et du ChangTang entre 4 500 et 5 400 mètres. Les zoologues les appellent "Capra Hircus", et les tibétains "Chang Ra", c'est à dire "chèvre du Chang (Thang)".

En hiver, pour les protéger du vent glacial et froid (entre -30 et - 40°C), un duvet serré de poils fins et souples vient doubler leur pelage d'été. Ce duvet, tondu à la cisaille ou enlevé à la brosse au moment de la mue de printemps donnera le doux et chaud tissu de Cachemire.
Après le tissage, il est presque impossible de faire la différence entre entre le duvet de pashmina et le poil de la chèvre angora (sur cette photo prise au Zanskar).

Il se murmure au Ladakh que les nomades qui ont beaucoup de chèvres sont en train de devenir très riches, grâce à l'engouement pour les tissus en cachemire (châles et pull-overs) partout dans le monde actuellement. C'est la récompense d'une vie de nuits passées à -40°C dans une tente sans chauffage, sans double toit et ouverte sur le ciel.
Ce qui reste toujours une source d'étonnement et d'incrédulité, c'est cette façon d'entrecroiser les cornes des chèvres pour les immobiliser pendant la traite. Ainsi crochetées, elles ne peuvent plus ni avancer ni reculer, et les femmes ont tout le temps nécessaire pour traire le troupeau.
Car ces chèvres donnent aussi du lait. Oh ! pas beaucoup : un petit verre chacune; mais il y a beaucoup de chèvres. Matin et soir, c'est le travail de la mère et des filles. Ce lait, enfermé dans des outres en peau, sera secoué longtemps jusqu'à obtenir du beurre. Avec le sel ramassé au bord des lacs, tous les ingrédients pour le fameux thé tibétain sont réunis.
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