Après plus d'une semaine de marche quotidienne, à manger assis par terre, à dormir sur un tapis de sol, la perspective d'une journée de repos dans une ville où l'on retrouvera notre quotidien perdu : une table, une chaise et un lit, est attendue avec fébrilité.

L'ancienne ville, rénovée, est restée au pied de l'ancien palais détruit au XIX° siècle, dont il ne reste qu'un tas de ruines d'autant plus impressionnant qu'il recouvre presque entièrement une petite colline.

La ville nouvelle, avec ses commerces, ses restaurants et ses hôtels - tourisme oblige !- se développe 1 km plus loin, à l'intersection de la route Pipiting-Karsha.
Il ne faudra pas attendre bien longtemps avant que les deux parties ne se rejoignent. Tout au long de la route les constructions rapides : 4 piliers et une dalle, le tout fermé par 3 murs de terre ou de brique et un rouleau métallique, poussent aussi vite que l'orge dans les champs.
Les commerces sont surtout de première nécessité : quincaillerie, outillage, épicerie, tissus, ou de service : coiffeur.

Le tourisme a provoqué la construction d'hôtels, le développement des taxis et l'ouverture d'une agence de voyage et de trekking.
Il est à craindre que ces 3 activités : hôtels, taxis et agences, absorbent toute la manne touristique, et entraînent, comme au Ladakh, une désertification des villages de montagne.

Le Zanskar est aussi un enjeu politique entre Leh et Kargil. Le Zanskar, bouddhiste, est administré par le tehsil de Kargil, musulman. Le nombre de musulmans ne cesse d'augmenter, ce que les zanskarpas supportent mal.
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vue d'ensemble de Padum
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fin de la route au pied des ruines du palais
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S t a g r i m o    g o n p a

Le monastère de Stagrimo (le "S" initial ne se prononce pas en tibétain, ni chez les Zanskaris de Padum alors qu'on le prononce à Leh), à l'écart de la ville, peut faire l'objet d'une agréable visite. Situé sur une colline boisée, à droite quand on arrive par le route, c'est un endroit frais grâce à ses sources et ombragé grâce à ses arbres. Une piste permet d'y accéder en voiture, sinon, il faut 30 minutes à pied.
Construit au XVIIème siècle, de la lignée drukpa (comme Bardan et Dzongkhul), deux bâtiments sont en cours de restauration en 2005. On y trouve des fresques en bon état et une petite bibliothèque.
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C u r i o s i t é s
Les roches gravées.
roche aux 6 bouddhas
La plus imposante se trouve en bordure d'un champ à l'écart des chemins et porte 5 bouddhas assis et l'ébauche d'un 6e bouddha? debout. Sur une autre face sont gravés des dizaines de chörtens superposés.
Ailleurs, sur un monticule trône un rocher gravé de plusieurs chörtens. (ci-contre à gauche)
Et dans une rue, au milieu des bâtiments publics aux toits de tôle ondulée, on peut voir cette pierre dressée, portant des sculptures sur ses 4 faces.

La mosquée.
La mosquée de Padum  est une curiosité pour l'originalité de son architecture et parce qu'elle est la seule mosquée du Zanskar.

 

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