Après plus d'une semaine de marche quotidienne, à manger assis par
terre, à dormir sur un tapis de sol, la perspective d'une journée de repos
dans une ville où l'on retrouvera notre quotidien perdu : une table, une
chaise et un lit, est attendue avec fébrilité.
L'ancienne ville, rénovée, est restée au pied de l'ancien
palais détruit au XIX° siècle, dont il ne reste qu'un tas de ruines
d'autant plus impressionnant qu'il recouvre presque entièrement une petite
colline.
La ville nouvelle, avec ses commerces, ses restaurants et ses hôtels
- tourisme oblige !- se développe 1 km plus loin, à
l'intersection de la route Pipiting-Karsha.
Il ne faudra pas attendre bien longtemps avant que les deux parties ne
se rejoignent. Tout au long de la route les constructions rapides : 4
piliers et une dalle, le tout fermé par 3 murs de terre ou de brique et un
rouleau métallique, poussent aussi vite que l'orge dans les champs.
Les commerces sont surtout de première nécessité : quincaillerie,
outillage, épicerie, tissus, ou de service : coiffeur.
Le tourisme a provoqué la construction d'hôtels, le développement
des taxis et l'ouverture d'une agence de voyage et de trekking.
Il est à craindre que ces 3 activités : hôtels, taxis et agences,
absorbent toute la manne touristique, et entraînent, comme au Ladakh, une désertification
des villages de montagne.
Le Zanskar est aussi un enjeu politique entre Leh et Kargil. Le
Zanskar, bouddhiste, est administré par le tehsil de Kargil, musulman. Le
nombre de musulmans ne cesse d'augmenter, ce que les zanskarpas supportent
mal. |
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vue d'ensemble de Padum |
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fin de la route au pied des ruines du palais |
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