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Petit village d'une cinquantaine de maisons plutôt jolies et
parfois grandes, Zangla est une pointe de la grande plaine triangulaire
Padum- Tungri- Zangla.
Au XVe siècle, pour éviter une lutte pour le trône entre
ses deux fils, le roi du Zanskar, Sengge De, divisa son royaume en deux, l'aîné
des fils recevant une moitié avec Padum pour capitale, et le cadet l'autre
moitié avec Zangla pour capitale.
De l'ancien palais fortifié occupant le sommet d'une colline
tout près de l'actuel village, il ne reste que des murs sans toits et des
planchers effondrés, à l'exception de la chapelle qui est toujours
entretenue. |
De l'autre côté du village par rapport aux ruines du palais, se trouve
la nonnerie de Changchubchöling qui abrite 25 nonnes et une école
de jeunes nonnes.
Le Dukhang ne contient aucune fresque. L'endroit est agréable et ombragé.
Les nonnes sont ravies d'avoir de la visite et peuvent offrir nourriture
(basique : riz très collant et sauce) et hébergement dans le dukhang (à
éviter : la nuit venue, une centaine de cafards et une dizaine de souris
sortent des plinthes et du plancher pour nettoyer le sol des miettes de
chapati et des restes de riz, et il faut veiller pour protéger sa place de
leurs recherches assidues de nourriture). |
La visite des ruines de l'ancien palais fortifié ne présente qu'un intérêt
limité et monter l'escalier du seul bâtiment encore debout en traversant
à chaque étage des planchers en grande partie effondrés tient plutôt de
la roulette russe : tiendra ou tiendra pas ?
Mais l'entrée dans la chapelle tout en haut des ruines, accueilli par
une collection des 10 statues couvertes de khataks, récompense des craintes
surmontées. |
Une salle du dernier étage du
palais, ayant une large porte-fenêtre ouverte sur le vide, garde les traces
du passage du hongrois Alexander Csoma de Koros (1784-1842), connu pour avoir
séjourné plusieurs années au monastère de Phuktal, où il étudia le tibétain
et rédigea le premier dictionnaire et la première grammaire tibétains. Il
avait déjà parcouru toute l'Europe et une grande partie de l'Asie toujours
à pied. Il parlait 13 langues et sa marche avait pour but de rechercher
l'origine de la langue hongroise. |
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